POUR COMPRENDRE LA VOIE BOUDDHISTE

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POUR COMPRENDRE LA VOIE BOUDDHISTE
Pour comprendre la voie bouddhiste
 est un recueil de conférences publiques données par Sa Sainteté Gyalwang Drukpa en Europe et en Asie, comprenant notamment les Conseils spirituels pour le nouveau millénaire délivrés à Plouray, en Bretagne, à l’aube de l’an 2000.

Format : 128 Pages, 11 x 16,5 cm, couverture souple.

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Dans un style très direct, Sa Sainteté tente de nous faire comprendre ce qu’est le bouddhisme au-delà de nos croyances étroites : non pas un ensemble de coutumes, non pas une religion, mais une voie vers la vérité universelle, fondée sur la compassion et la sagesse. Son enseignement, privilégiant le sens et se défiant de l’attachement aux formes, est une invitation à la compréhension vraie, dont la dynamique s’épanche dans le plus profond du cœur.

Table des matières :

L’école Drukpa
Biographie du Gyalwang Drukpa

Premier enseignement

Introduction au bouddhisme

Deuxième enseignement
Qu’est-ce que le Bouddha, le Dharma et la Sangha ?

Troisième enseignement
Que signifie “être bouddhiste” ?

Quatrième enseignement
Comprendre le bouddhisme

Cinquième enseignement
Conseils spirituels pour le nouveau millénaire 

Extrait :

Aussi, en premier lieu, nous devons comprendre la sagesse qui, elle-même, se fonde sur la philosophie. Il se peut que vous pensiez que cela relève de la philosophie bouddhiste, mais je ne vois pas vraiment les choses de cette façon. De mon point de vue, une philosophie qui évoque la compassion et la bienveillance impartiales est une philosophie universelle, pas seulement “bouddhiste”. La sagesse, cela renvoie à une compréhension très pénétrante, très vive, selon mon interprétation. Cela veut dire qu’à moins de connaître le mouvement universel, la situation universelle dans son ensemble, on n’est pas capable d’atteindre la sagesse. On peut toujours dire : “J’ai l’esprit très pénétrant” ; mais vérifiez en vous-même si vous êtes assez fin dans ce sens-là. C’est très facile à vérifier parce que si vous connaissez la totalité du mouvement universel, vous êtes forcément assez pénétrant et la sagesse est présente. Si, par contre, vous ne connaissez pas l’ensemble du mouvement universel, mais seulement le contenu des écrits, alors… c’est que vous manquez de sagesse. Dans le bouddhisme, nous avons des quantités d’écrits. Si l’on s’arrête aux textes et que l’on dit : “Voici mon livre préféré, je l’emporte partout avec moi et je le lis tout le temps”, “Je crois en ce livre et je ne crois pas en celui-là”, et qu’on cite un extrait de son livre favori en disant : “Voici ma philosophie” et “Voilà ma façon de penser”, bien sûr, c’est peut-être une sorte de philosophie, mais elle n’est pas universelle.
La philosophie universelle est une compréhension directe, sans préjugés, impartiale, avec laquelle on acquiert la capacité de traiter toute la situation dans sa totalité ; on n’éprouve plus de désenchantement face à l’ensemble de la situation. Il se pourrait que le samsara, la souffrance, etc., nous chagrinent encore, mais ce sera d’une façon différente. A travers la sagesse, à travers cette compréhension pure, l’affliction sera autre. La compréhension profonde de la philosophie, la compréhension de la véritable nature de la souffrance nous amèneront à prendre en pitié tous les êtres qui sont en train de souffrir. Cela viendra par l’intermédiaire de la sagesse. Cela n’est ni une méprise ni une conception erronée. En conséquence, la sagesse est très importante dès le tout début et il faut qu’elle soit présente jusqu’à l’éveil, jusqu’à la réalisation. Il y a tant de sortes de réalisations, aussi bien dans le sens temporel du terme que dans un sens plus élevé… Lorsqu’on commence à prendre conscience de la nature fondamentale de tous les phénomènes, on commence forcément à comprendre la sagesse. A partir de là, il faut réaliser la sagesse qui se trouve en soi-même et la reconnaître. La sagesse ne peut pas se trouver ailleurs qu’en soi-même. Aussi, dans un certain sens, c’est très facile, parce qu’il ne s’agit pas de quelque chose qu’il faille aller chercher quelque part, ailleurs, loin de soi, ni de quelque chose de lourd à transporter ou de très compliqué à faire entrer dans son sac… Ce n’est pas comme cela. La sagesse est une chose qui est toujours avec nous — mais dont on ne se rend pas compte. Nous l’avons en nous, mais nous n’en avons pas réellement conscience ; c’est la situation pitoyable dans laquelle nous nous trouvons pour le moment. Nous devons en prendre conscience.
(Pages 21-23)

LIV007